fabriquent les instrumens. Il a déjà réglé les objets les plus importans, tels que les mariages, la génération, l’éducation et l’institution des enfans, et l’établissement des emplois; il ne lui reste par conséquent qu’à faire des règlemens pour ceux qui travaillent directement ou indirectement pour la subsistance de l’État.
Commençons par les lois que nous appelons lois d’agriculture. Voici la première que nous portons au nom de Jupiter qui préside aux limites. Que personne ne touche aux bornes qui séparent son champ de celui du citoyen son voisin, ou du champ de l’étranger dont il est voisin par les terres qu’il possède sur la frontière de l’État, dans la persuasion que c’est là véritablement remuer ce qui doit demeurer immobile; et que chacun soit dans la détermination d’ébranler le plus grand rocher plutôt que la petite pierre qui sépare l’amitié et l’inimitié, et qu’on s’est engagé par serment à laisser à sa place. Jupiter garant des droits du citoyen et de l’étranger a été témoin de ces sermens; on ne l’irrite qu’en soulevant les plus cruelles guerres. Quiconque sera fidèle à cette loi, n’éprouvera jamais les maux que son infraction entraîne : mais celui qui la méprisera, sera soumis à deux châtimens ; le premier et le plus grand de la part des dieux; le second de la part de la loi.