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tenir des plaisirs de l’amour et de se conformer aux règlemens portés à ce sujet, de celui dont le corps est sain et fortifié par les exercices publics, ou de celui dont le corps est sans vigueur ?

CLINIAS.

La chose est bien plus aisée pour le premier.

L’ATHÉNIEN.

N’avons-nous jamais oui dire d’Iccas de Tarente, que dans la vue de remporter la victoire aux jeux olympiques et aux autres jeux, il s’appliqua tellement à son art et fit de tels progrès dans la force et la tempérance, que durant tout le temps de ses exercices, il ne toucha à aucune femme ni à aucun garçon ? On raconte la même chose de Crison, d’Astylos, de Diopompos et de beaucoup d’autres athlètes[1]. Cependant, mon cher Clinias, tous ces gens-là avaient reçu une éducation morale bien plus vicieuse que tes concitoyens et les miens, et pour le corps ils étaient d’une complexion tout autrement ardente.

CLINIAS.

Tu as raison : ce que tu dis de ces athlètes a été rapporté comme certain par tous les anciens.

  1. Voyez le Protagoras. Iccas, célèbre athlète qui flolissait dans l’Ol., 77. Crison d’Himéra vainquit à la course, Ol. 83 et 85, Astylos de Crotone, Ol. 731 ; Diopompos de Thessalie, Ol. 81, I.