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qu’elles erraient à l’aventure, et que le soleil et la lune en font autant comme tout le monde le sait depuis bien des siècles.

L’ATHÉNIEN.

Et c’est justement pourquoi, Mégille et Clinias, je veux que nos citoyens et nos [821d] jeunes gens apprennent sur tous les dieux habitants du ciel, au moins ce qu’il est nécessaire d’en savoir pour ne jamais blasphémer à leur égard, et pour en parler d’une manière convenable et pieuse dans leurs sacrifices et leurs prières.

CLINIAS.

Soit ; pourvu d’abord qu’il soit possible d’apprendre ce que tu dis. Ensuite si nous parlons de ces dieux autrement qu’il ne convient, et qu’on puisse apprendre à en parler mieux, je serai le premier à convenir que c’est une science qu’on ne doit point négliger. Essaye donc de nous en prouver la vérité : nous tâcherons de nous instruire et de te suivre., .

L’ATHÉNIEN.

[821e] D’un côté, ce que j’ai à dire n’est peint une chose facile à comprendre ; d’un autre côté, elle n’est pas absolument difficile, ni ne demande un temps infini ; et la preuve en est que sans m’en être jamais occupé, il ne me faudrait pas longtemps pour être en état de vous l’enseigner. Or si cette matière était bien difficile, à l’âge où nous