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CLINIAS.

Comment dis-tu ?

L’ATHÉNIEN.

Mon sentiment passera peut-être pour un paradoxe, peu convenable dans la bouche d’un vieillard. Mais lorsqu’on est persuadé qu’une science est belle, vraie, utile à l’État et agréable à la Divinité, il n’est pas possible [821b] en aucune manière de la passer sous silence.

CLINIAS.

J’en conviens ; mais trouverons-nous toutes ces qualités dans l’astronomie ?

L’ATHÉNIEN.

Mes chers amis, nous autres Grecs, nous tenons presque tous au sujet de ces grands dieux, je veux dire le soleil et la lune, des discours dépourvus de vérité.

CLINIAS.

Quels discours ?

L’ATHÉNIEN.

Nous disons que ces deux astres, et quelques autres encore n’ont point de route certaine, et pour cela nous les appelons planètes.

CLINIAS.

[821c] Tu as raison, Étranger. Et moi-même en effet j’ai remarqué plusieurs fois dans ma vie que l’étoile du matin, celle du soir, et quelques autres n’avaient rien de réglé dans leur course, et