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ne le sont pas. Il faut consentir à passer pour des ignorants, ou nous appliquer à découvrir la raison de cette différence, nous proposer sans cesse là-dessus des problèmes les uns aux autres, et consacrer un loisir dont nous ne saurions faire un meilleur usage, à ces recherches mille fois plus amusantes que le jeu de dés[1] des vieillards.

CLINIAS.

[820d] Peut-être ; du moins je ne vois pas une grande différence entre le jeu de dés et ce genre d’étude.

L’ATHÉNIEN.

Mon sentiment est donc, Clinias, que les jeunes gens doivent apprendre ces sciences, d’autant plus qu’elles n’ont ni danger ni difficulté ; et comme ils les apprendront en se divertissant, l’État en tirera un grand profit, et n’en recevra aucun dommage. Si quelqu’un est d’un autre avis, on écoutera ses raisons.

CLINIAS.

Rien de mieux.

L’ATHÉNIEN.

Et si, après cela, ces sciences nous paraissent toujours telles qu’on vient de dire, il est évident que nous les admettrons ; si nous en portons un autre jugement, nous les rejetterons.

CLINIAS.

[820e] Sans contredit.

  1. Gronovius, t. 7 p. 971.