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aux esclaves, et un autre à leurs maîtres, si c’est là votre avis.

CLINIAS.

Comment pourrions-nous maintenant penser autrement ?

L’ATHÉNIEN.

Il reste encore trois sciences à apprendre aux personnes libres : la première est la science des nombres et du calcul ; la seconde, celle qui mesure la longueur, la surface et la profondeur ; la troisième, celle qui nous instruit des révolutions des astres, et de l’ordre qu’ils gardent entre eux. [818a] Une étude approfondie de toutes ces sciences n’est pas nécessaire à tous, mais seulement à un petit nombre. Qui sont-ils ? C’est ce que nous dirons à la fin de notre entretien, où cet article trouvera mieux sa place. Pour ce qui, dans ces sciences, est nécessaire à la foule, on dit avec beaucoup de raison qu’il est honteux à tout homme de l’ignorer ; mais il n’est ni aisé ni même possible à tout le monde de faire là-dessus des recherches approfondies. Quant à la, partie nécessaire de ces sciences, [818b] on ne peut la négliger ; et c’est sans doute ce qu’avait en vue celui qui le premier prononça cette sentence, que Dieu lui-même ne peut combattre la nécessité : ce qu’il faut entendre des nécessités auxquelles les dieux peuvent être sujets. Car