mun avec la danse guerrière et la pacifique, et de dire qu’il n’a aucun rapport à la politique Ainsi laissons-le, et revenons aux danses propres à la paix et à la guerre, comme étant incontestablement de notre ressort. Les exercices de la muse ennemie de la guerre, dans lesquels on honore par des danses les dieux et les enfants des dieux, forment un genre tout entier qui doit sa naissance au sentiment du bonheur. Il faut diviser ce genre en deux espèces : [815e] la première, où le sentiment de plaisir est beaucoup plus vif, lorsque des travaux et des périls on passe au sein de la prospérité : la seconde, où le plaisir est plus tranquille, lorsque le bonheur dont nous jouissions déjà auparavant se soutient et s’augmente. Pour tout homme qui est dans ces situations, les mouvements du corps sont plus vifs, si la joie est plus grande ; plus lents, si elle est moindre. De plus, celui qui est d’un caractère plus modéré et d’une âme plus forte, est aussi plus tranquille dans ses mouvements : [816a] l’homme lâche au contraire, et qui n’est point exercé à se maîtriser lui-même, se livre alors aux transports et aux mouvements les plus violents. En général, il n’est personne, soit qu’il parle, soit qu’il chante, qui puisse s’empêcher d’accompagner son chant ou ses paroles de quelque action du corps ; et c’est l’imitation des paroles par les gestes qui a
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/691
Cette page n’a pas encore été corrigée