se baissant ; comme aussi des autres mouvements contraires qui sont d’usage dans l’attaque, tels que la posture d’un homme qui décoche une flèche, qui lance un javelot, qui porte toute autre espèce de coups. Ici la beauté et la vigueur consistent dans une juste imitation des beaux corps [815b] et des belles âmes, tandis qu’ordinairement l’imitation ne tombe que sur le corps : voilà la beauté en ce genre, et le contraire ne peut être appelé beau. Quant à la danse pacifique, il faut la considérer dans chacune de ses parties sous ce point de vue, savoir, si ce n’est pas avec raison qu’en s’attachant naturellement à la danse noble, on obtient les suffrages dans les chœurs des hommes bien élevés. Commençons d’abord par séparer [815d] les danses dont le caractère est douteux, de celles qui en ont un bien marqué. Quelles sont-elles, et comment faut-il les distinguer les unes des autres ? Toute danse bachique, et les autres semblables, qu’on appelle nymphes, pans, silènes, satyres, comme on dit, où l’on contrefait des personnages ivres, et qui ont lieu lorsque l’on exécute certaines cérémonies religieuses : tout ce genre ne porte le caractère [815d] ni de la paix ni de la guerre ; et il n’est point aisé d’en définir la nature. Le plus juste me paraît néanmoins de le distinguer en en faisant un genre à part, n’ayant rien de com-
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