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a déjà permis et lui permettra encore de choisir parmi les citoyens ceux et celles qu’il voudra : il connaîtra les personnes qu’il doit choisir, et il ne consentira jamais à se rendre coupable d’un mauvais choix, [813b] par un respect éclairé et judicieux pour la grandeur de sa charge, et en faisant cette réflexion que si les jeunes gens ont été et sont bien élevés, tout réussira au gré de nos désirs ; qu’au contraire si l’éducation est mauvaise.... Mais c’est là quelque chose de funeste à dire, et nous ne le disons pas, nous gardant d’imiter ceux qui se plaisent à faire des prédictions sur un État naissant. Nous avons déjà dit bien des choses touchant la danse et les autres mouvemens gymnastiques ; car nous appelons aussi exercices gymnastiques tous les exercices du corps utiles à la guerre, tels que l’art de tirer de l’arc et de lancer [813e] toute sorte de traits, la peltastique et toute espèce d’hoplomachie[1], les différentes évolutions de la tactique, la science des marches, des campemens,

  1. On distinguent chez les Grecs trois sortes d’armures; l’armure légère, savoir, l’arc, le javelot, la fronde : l’armure pesante, le bouclier rond et la longue pique, ὅπλον, d’où vient l’Hoplomachie, l’art de combattre avec ces armes ; l’armure moyenne, qui consistait en une pique moins longue et un bouclier échancré, appelé πέλτη, pelta, d’où vient le nom de peltastique.