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sorte de variations rythmiques, il n’est pas besoin d’exercer à toutes ces finesses des enfants qui n’ont que trois ans pour apprendre, le plus promptement possible, ce que la musique a d’utile. Les oppositions confondent les idées et rendent incapable d’apprendre : or, il faut au contraire que nos jeunes gens apprennent chaque chose avec toute la facilité possible : car les sciences qu’ils ne peuvent se dispenser d’acquérir, ne sont ni en petit nombre, ni peu importantes, comme la suite de cet entretien le fera voir. Ainsi l’instituteur de la jeunesse bornera ses soins touchant la musique à ce qui vient d’être dit. Pour ce qui est des chants et des paroles que les maîtres de chœur doivent enseigner à leurs élèves, [813a] nous avons expliqué tout à l’heure le choix qu’il en fallait faire ; et nous avons ajouté que chaque fête devait avoir ses chants propres et consacrés, dont l’effet fut l’avantage de l’État avec un plaisir pur et innocent.

CLINIAS.

Oui, tu nous l’as expliqué.

L’ATHÉNIEN.

A merveille : puisse le magistrat élu pour présider à la musique, après avoir reçu de nous ces instructions, s’acquitter de sa charge avec le plus grand succès. Pour nous, revenant sur