tout ; Il en est de même par rapport à la lyre. Nous déclarons donc qu’il faut appliquer les enfants aux lettres à l’âge de dix ans, pendant environ trois ans ; [810a] qu’ensuite ils commencent à toucher de la lyre à treize ans ; c’est l’âge convenable ; et qu’ils y donnent ni plus ni moins que trois années, sans qu’il soit permis au père de l’enfant, ni à l’enfant lui-même, qu’il ait du goût ou de la répugnance pour ces choses, d’y consacrer un temps plus ou moins long que celui qui est prescrit par la loi. Quiconque ira contre ce règlement, sera privé des honneurs affectés à l’enfance dont nous parlerons bientôt. Mais que faut-il que les enfants apprennent pendant ce temps, et que les maîtres leur enseignent ? c’est de quoi il est d’abord à propos [810b] de t’instruire. Les enfants doivent s’appliquer aux lettres, autant qu’il le faut pour savoir lire et écrire ; et pour ceux à qui leur nature n’aurait pas permis d’arriver en trois années à lire ou écrire couramment et proprement, il ne faut pas s’en mettre en peine. Quant aux ouvrages des poètes, qui ne sont pas faits pour être chantés sur la lyre, les uns ayant un mètre, les autres n’en ayant pas, faits seulement pour être lus et destitués de nombre et d’harmonie, [810c] ouvrages dangereux, que nous ont laissés une foule d’écrivains dangereux eux-mêmes, illustres gar-
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