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lent gardien [809c] de la jeunesse, des écrits en prose, par rapport au choix qu’il en faut faire et à la manière dont les élèves doivent les lire. Touchant la guerre, tu sais quelles sciences et quels exercices leur conviennent ; mais pour ce qui regarde les lettres, la lyre et la science du calcul dont nous avons dit que chacun devait apprendre ce qui s’applique à la guerre, à l’administration domestique et aux affaires publiques, et encore ce qui sert à connaître les révolutions du soleil, de la lune et des autres astres, autant que cette connaissance est nécessaire [809d] dans un État ; je veux parler de la distribution des jours selon les mois, et des mois selon les années, afin que les saisons, les fêtes et les sacrifices occupant la place qui leur convient, dans l’ordre marqué par la nature, donnent à l’État un air de vie et d’activité, et procurent aux dieux les honneurs qui leur sont dus, et aux citoyens une plus grande intelligence de ces objets ; sur tout cela, tu n’as pas encore, mon cher, [809e] reçu du législateur les instructions suffisantes ; donne donc, je te prie, ton attention à ce qui va suivre. Nous disons que tu n’as pas sur les lettres toutes les instructions suffisantes, nous reprochant par là de ne pas t’avoir encore expliqué distinctement si pour être un bon citoyen il faut exceller dans cette partie, ou s’il n’est pas même besoin de s’y appliquer du