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gymnastique ne conviennent qu’aux hommes et point du tout aux femmes. Je suis persuadé du contraire sur d’anciens récits : et je sais, à n’en pas douter, qu’aujourd’hui même il y a aux environs du Pont un nombre prodigieux de femmes appelées Sauromates, [805a] qui, suivant les lois du pays, s’exercent ni plus ni moins que les hommes, non seulement à monter à cheval, mais à tirer de l’arc et à manier toute sorte d’armes[1]. De plus, voici quelle est sur cela ma manière de raisonner. Je dis que, si l’exécution de ce règlement est possible, il n’y a rien de plus insensé que l’usage reçu dans notre Grèce, en vertu duquel les femmes et les hommes ne s’appliquent pas tous et de toutes leurs forces et de concert aux mêmes exercices. De là il arrive qu’un État n’est que la moitié de ce qu’il serait, [805b] si tous avaient mêmes travaux et contribuaient également aux charges publiques : ce qu’on doit regarder comme une faute énorme de la part des législateurs.

CLINIAS.

Il y a apparence. Cependant, étranger, beaucoup de nos règlements ne s’accordent guère avec la pratique des États qu’on voit aujourd’hui.

L’ATHÉNIEN.

A cela je réponds qu’il faut laisser notre con-

  1. Hérodote, iv, II. Justin, II, 4. Pline ; VI, 13.