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L’ATHÉNIEN.

Il est encore nécessaire de séparer les chants [802e] qui conviennent aux hommes de ceux qui conviennent aux femmes, après en avoir fixé le caractère, et de leur donner l’harmonie et la mesure qui leur sont propres. Car ce serait un grand défaut si nous choquions tous les principes de l’harmonie et de la mesure en adaptant aux différents chants un accompagnement qui ne leur serait point convenable. Il faut donc que nous en donnions des modèles dans nos lois : or, pour cela il est nécessaire d’attribuer à l’un et à l’autre sexe ce qui a plus de rapport à sa nature ; et c’est par ce qui distingue le caractère de l’homme et celui de la femme, qu’il faut faire ce discernement. Ce que la musique a d’élevé, de propre à échauffer le courage, sera réservé aux hommes ; ce qui en elle ressemble davantage à la modestie et à la retenue, la loi et la raison le destinent au caractère de la femme. [803a] Voilà pour ce qui concerne l’ordre et la distribution des chants. Quant à la manière de les enseigner et d’en donner des leçons, aux personnes à qui on les enseignera, et au tems destiné à cet enseignement, nous allons en parler. L’architecte qui pose la quille d’un vaisseau, fondement de la construction du vaisseau tout entier, esquisse d’abord le plan de ce vaisseau. Il me semble que