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CLINIAS.

Tu as raison.

L’ATHÉNIEN.

Connaissez-vous pour cet effet un moyen plus efficace que celui dont se servent les Égyptiens ?

CLINIAS.

Quel est-il ?

L’ATHÉNIEN.

C’est de consacrer toutes les danses et tous les chants. Nous commencerions d’abord par régler les fêtes, leurs époques, les dieux, les enfants des dieux, les génies qui doivent en être les objets ; ensuite on déterminerait les hymnes et les danses dont [799b] chaque sacrifice doit être accompagné ; on ferait ce choix au préalable, et le tout une fois arrangé, on ferait aux Parques et à toutes les autres divinités un sacrifice, où les citoyens en commun consacreraient par des libations chacun des hymnes choisis au dieu ou au génie auquel il est destiné. Si dans la suite quelqu’un s’avisait d’introduire en l’honneur de quelque dieu de nouveaux chants ou de nouvelles danses, les prêtres et les prêtresses, de concert avec les gardiens des lois, s’armeraient de l’autorité de la religion et des lois pour l’en empêcher ; et si, après cette défense, il ne se désistait pas de lui-même, tant qu’il vivra, tout citoyen aura droit de le traduire devant les juges comme coupable d’impiété.