au moyen de la danse et de la musique, et avec le secours des dieux apaisés [791b] par des sacrifices. Voilà en deux mots la raison la plus plausible de ces sortes d’effets.
J’en suis satisfait.
Puisque telle est la puissance naturelle du mouvement, il est bon de remarquer qu’une âme qui dès sa jeunesse est agitée de ces vaines frayeurs, en devient susceptible de plus en plus avec le temps : ce qui est faire, de l’aveu de tout le monde, un apprentissage de lâcheté, et non de courage.
Sans contredit.
Comme au contraire c’est exercer l’enfance au courage [791c] que de l’habituer à vaincre ces craintes et ces frayeurs auxquelles nous sommes sujets.
Fort bien.
Ainsi, disons que cette gymnastique de l’enfance, qui consiste dans le mouvement, contribue beaucoup à produire dans l’âme cette partie de la vertu dont nous avons parlé.
Oui, certes.