Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/626

Cette page n’a pas encore été corrigée

Législateur de faire des lois pour les punir ; et d’un autre côté, l’habitude de s’affranchir de toute loi dans de petites choses qui reviennent souvent, fait qu’on en vient ensuite jusqu’à violer les lois écrites : [788c] de sorte qu’il est fort difficile de faire des règlements à ce sujet et en même temps impossible de garder le silence. Mais il est nécessaire que je vous explique ma pensée, en essayant de la rendre sensible par des exemples : aussi bien ce que je viens de dire a-t-il quelque chose d’obscur.

CLINIAS.

Voyons.

L’ATHÉNIEN.

Nous avons dit, et avec raison, que la bonne éducation est celle qui peut donner au corps et à l’âme toute la beauté, toute la perfection dont ils sont capables.

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

[788d] Or, pour acquérir cette beauté, il faut tout simplement, selon moi, que le corps se développe dans une parfaite régularité dès la première enfance.

CLINIAS.

Cela est certain.

L’ATHÉNIEN.

Mais quoi ! n’avez-vous pas remarqué qu’à