λαμβάνοντι μήτ' ἐκδιδόντι δὶα χρημάτων ἀπορίαν γηράσκειν τοὺσ πένητας.
Il m’a été impossible de trouver à cette phrase aucun sens, en maintenant γηράσκειν que donnent Ficin, Henri Etienne, Cornarius, Grou, Bekker et la plupart des manuscrits, et il m’a fallu adopter avec Ast la leçon διδάσκειν que donnent plusieurs manuscrits. Voici le sens que présente alors la phrase : Les pauvres ont la manie de vouloir épouser des femmes riches : cela est injuste et contre le principe de l’égalité, qui veut que celui qui ne donne rien ne reçoive rien. Il faut enseigner ce principe aux pauvres, et avec d’autant plus de raison qu’à la rigueur ils n’ont pas besoin de la dot de leurs femmes, puisqu’il a été pourvu à ce que tous les citoyens eussent le nécessaire. Je construis : εἰρήσθω δὲ πάλιν δεῖν διδάσκειν τοὺς πένητας ὡς ἴσα ἀντὶ ἴσων έστὶ τῷ μήτε λαμβάνοντι μήτ' ἐκδιδόντι δὶα χρηρμάτων ἀπορίαν. Mais je suis bien loin d’être satisfait de cette explication, et je regrette de n’avoir pu faire un sens avec γηράσκειν. Je joins ici la version de Ficin qui est tout-à-fait inintelligible, et celle de Grou qu’il n’est pas aisé de trouver dans le texte : Æqualia pro æqualibus esse : si quidem neque qui acceperit neque qui dederit, pecuniarum inopia consenescet. — Exiger que tes choses en ce point soient égales de part et d’autre, c’est réduire les pauvres citoyens à vieillir sans pouvoir trouver de parti ni pour eux-mêmes ni pour leurs filles, faute de biens.