qu’un moyen de nommer douze interprètes à trois reprises : c’est de les nommer quatre par quatre. Ceci détermine le sens de τέτταρας ; et le sens de τέτταρας, bien fixé, détermine à son tour celui de τέτταρες, les douze tribus divisées quatre par quatre. Quatre tribus ainsi réunies nommaient quatre interprètes, sous la condition de prendre chacun d’eux dans chacune des quatre tribus, de sorte que chacune d’elles eût son représentant, et que toutes les quatre eussent concouru à le nommer : ἑκάστον ἐξ αὑτῶν. Plus bas, αἱ τέτταρες φύλαι doit s’entendre dans le même sens, les tribus par groupes de quatre. Ast, plus embarrassé cette dernière fois que la première, propose de retrancher τέτταρες. La traduction de Grou, que j’ai conservée : Les quatre tribus qui l'avaient nommé, est défectueuse. Lisez : Les tribus, divisées quatre par quatre, lui choisiront un successeur dans celle à laquelle il appartient. Sans doute quatre tribus concouraient seules à cette élection ; mais elles représentaient toutes les autres, et c’est pourquoi Platon met en avant toutes les tribus, dont il rappelle en même temps la division électorale de quatre par quatre, ce qui indique assez qu’une seule division prenait part à l’élection nouvelle comme à la précédente.
PAGE 323. — Qui seront comme autant d’agronomes et de chefs de garde…