trente douzaines, c’est-à-dire de 560 sénateurs...nombre très-commode pour les divisions.
Bekker, pages 422, 423.
Voici l’idée que je me fais de cette élection des sénateurs : elle aurait trois degrés, comme l’élection des magistrats, dont il est question page 308. Là il s’agissait de 37 magistrats à choisir définitivement. On en nommait d’abord 300, puis sur 300 on en choisissait 100, enfin sur ces derniers on choisissait les 37 magistrats. Ici il s’agit d’élire définitivement 90 sénateurs dans chaque classe de citoyens, de manière à avoir en tout 360 sénateurs pour les quatre classes. Premier degré : on fait un premier choix, Platon ne dit pas de combien précisément, mais évidemment de plus de 180 par chaque classe. Deuxième degré : sur ce nombre indéterminé d’éligibles, on fait une seconde élection de 180. Troisième degré : sur ces 180, le sort désigne les 90 voulus. Grou a manqué cet endroit. Par exemple, voici comment il traduit ὀγγδοήκοντα δὲ καὶ ἑκατὸν ἐκλέζαντας ἀφ’ἑκάστων τῶν τιμημάτων : Après que les magistrats en auront choisi 180 de chaque classe. Ἐκλέξαντας ne se rapporte pas à τοὺς ἄρχοντας qui est quelques lignes plus haut, mais à πάντα ἄνδρα. Ce ne sont pas les magistrats qui interviennent au second degré de l’élection, mais bien tous les citoyens. Car si les magistrats choisissaient eux-mêmes 180 éligibles