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LIVRE SIXIÈME.


PAGE 303. — Quelle que soit l’importance de la législation, tout État qui, après s’être donné le gouvernement le meilleur et les meilleures lois, prépose à leur exécution des magistrats incapables, non seulement ne tirera aucun avantage de la bonté de ses lois et s’exposera à un grand ridicule, mais encore…

Bekker, pages 412, 413. Παντί που δῆλον τὸ τοιοῦτον, ὅτι μεγάλου τῆς νομοθεσίας ὄντος ἔργου, τοῦ πόλιν εὖ παρεσκευασμένην ἀρχὰς ἀνεπιτηδείους ἐπιστῆσαι τοῖς εὖ κειμένοις νόμοις, οὐ μόνον οὐδὲν πλέον εὖ τεθέντων, οὐδ’ ὅτι γέλως ἂν πάμπολυς συμβαίνοι, σχεδὸν δὲ βλάβαι καὶ λῶβαι πολὺ μέγισται ταῖς πόλεσι γίγνοιντ’ ἂν ἐξ αὐτῶν.

La difficulté de cette phrase vient de ce qu’elle débute par deux génitifs absolus : Quoique la législation soit une affaire très importante, et qu’il faille s’appliquer à donner de bonnes lois à un État, μεγάλου τῆς νομοθεσίας ὄντος ἔργου ; cependant, quand l’État le mieux constitué prépose des magistrats incapables à l’exécution des meilleures lois, ὅταν ἡ πόλις εὖ παρεσκευασμένη ἀρχ. ἀνεπ. ἐπιστῆσῃ τοῖς εὖ κειμ. νόμ., c’est à-dire au moyen de l’infinitif absolu, τοῦ πόλιν εὖ