Ficin : Quemadmodum libertas nulli subdita magistratui non paulo deterior est quam illa quae mediocritatem rnagistmtuum dominatione consequitur. — Nulli subdita magistratui est un contre-sens ; et πασῶν ἀρχῶν me paraît vouloir dire ici toutes les formes de gouvernement autres que la démocratie. Quamn illa montre que Ficin a rapporté τῆς à ἐλευθερίας ; mais dominatione magistratuum ne rend pas ἑτέρων. Grou : Je passe à la république d’Athènes, au sujet de laquelle j’ai à prouver qu’une liberté absolue et indépendante de toute autorité est infiniment moins avantageuse qu’une liberté modérée. Cette traduction paraît avoir été faite sur le latin de Ficin. Indépendante de toute autorité est nulli subdita magistratui. Une liberté modérée rend bien τὴν μέτρον ἐχούσης, et prouve que Grou a sous-entendu, comme Ficin, ἐλευθερίας et non pas ἀρχῆς ; mais ὐφ’ ἑτέρων n’est pas traduit. Boeckh, malgré toute sa sagacité, n’a pas saisi le vrai sens de cette phrase. Il croit voir une contradiction dans ἐλευθερίας τῆς… ὑφ’ ἑτέρων, qu’il traduit, avec Henri Étienne : libertas sub aliorum imperio, ce qui est absurde en effet ; et pour éviter cette absurdité, après τῆς μέτρον ἐχούσης, il propose ἀρχῆς, que Bekker a depuis trouvé dans un manuscrit, et qu’il a introduit dans le texte. Mais, 1° ἀρχῆς ne se trouve que dans un seul manuscrit ; 2° l’absurdité qu’on a voulu éviter subsiste, ἀρχὴ, sub aliis impliquant autant contradiction qu’ἐλευθερία