chez les Perses contredit le passage célèbre de l’Alcibiade sur éducation persane ; et elle a servi d’argument à Ast contre l’authenticité de l’Alcibiade. Grou, avant Boeckh, avait déjà pris la défense de Platon contre l’induction d’une inimitié entre Platon et l’auteur de la Cyropédie, qu’Aulu-Gelle (Noct. Att., XIV, 15) a voulu tirer de ce passage.
PAGE 183. — Il fixa par une loi la distribution que Cyrus avait promise aux Perses.
Bekker, page 316. Τὸν τοῦ Κύρου δασμὸν ὃν ὑπέσχετο Πέρσαις.
Grou propose les deux sens suivants : ou l’impôt que devaient payer les Perses sans excéder la taxe à laquelle Cyrus s’était engagé, ou l’argent que Cyrus avait promis de distribuer aux Perses. Ce ne peut être le premier sens, car on ne voit nulle part que Cyrus eût fixé aucune quotité d’impôt pour les Perses. Au contraire, Hérodote nous apprend que les Perses se plaisaient à l’appeler leur père et non leur banquier. Il faut bien distinguer les Perses des autres peuples soumis à la domination de Cyrus : c’étaient ses compatriotes ; ils composaient son armée primitive, celle avec laquelle il avait soumis tous ses autres sujets. Cyrus était donc nécessairement pour les Perses ce qu'Alexandre fut pour les Macédoniens, Clovis pour les Francs, un chef complaisant et généreux. De là le