piter, serait époque héroïque ; et Ilion, ville de plaine et habitée par des hommes de mœurs douces, représenterait l’époque humaine et démocratique, la troisième espèce de gouvernement, selon Platon, Mais ce sont là des subtilités à l’occasion d’une subtilité. — Je conviens que d’ordinaire dans Homère l’épithète μερόπων appliquée à ἀνθρώπων a perdu son sens primitif et n’est plus guère qu’un ornement poétique ; mais ici je serais tenté de croire que cette expression est plus significative : car, si elle ne l’était pas, toute cette apposition, πόλις μερόπων ἀνθρώπων, serait entièrement inutile. Loin de là, elle marque, selon moi, une ville habitée par des hommes dont la voix est une voix d’hommes et non pas d’animaux, c’est-à-dire par des hommes de mœurs douces et vraiment humaines : ce qui établit le contraste convenable entre Ilion, ville située dans une plaine et déjà civilisée, et Dardanie bâtie sur le penchant d’une montagne, grossière habitation d’animaux plutôt que d’hommes.
PAGE 147- — Car les poètes sont de race divine.
Bekker, page 289. Θεῖον γὰρ οὖν δὴ καὶ τὸ ποιητικὸν ὂν γένος.
Tous les manuscrits et toutes les éditions portent ποιητικὸν ἐνθεαστικὸν ὂν. Boeckh a remarqué le premier qu’ἐνθεαστικὸν est probablement une glose destinée à