contre le but de toute saine critique, l’intelligence et le maintien du texte original. Au contraire, la ponctuation habile et profonde de Bekker vous replace au milieu de l’antiquité, et fait revivre la riche synthèse de la phrase platonicienne dont elle reproduit le mouvement et le désordre apparent.
J’ai pris pour base de ma traduction celle de Grou, comme un témoignage de ma sincère estime pour un homme bien supérieur à sa réputation, et dont le travail a reçu l’approbation de Ruhnkenius et de Walkenaer. Mais en même temps les progrès de la critique m’imposaient la loi de ne point adopter sa traduction sans la réviser sévèrement, non pas pour le style, qui suffit ici à peu près, mais pour la rigoureuse exactitude, philosophique et philologique, dont je me suis fait un devoir.
PAGE 3. — De Cnosse.
Il faudrait faire pour les noms anciens ce que l’on commence à faire pour les noms étrangers modernes. Personne aujourd’hui ne dit Michel de Portugal, mais Miguel ; Charles d’Espagne, mais Carlos. De même, en traduisant les noms anciens, il faudrait ne leur donner une tournure française que le moins qu’il serait possible. Tel est le système allemand ; il a le