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les cas que détermineront les magistrats. Elles s’assembleront tous les jours dans le temple d’Ilithye, pendant la troisième partie d’une heure : là elles se feront part réciproquement de la négligence qu’elles auront remarquée dans ceux des maris ou des femmes qui donnent des enfants à l’Etat à s’acquitter des devoirs qui leur ont été prescrits dans les sacrifices [784b] et les cérémonies du mariage. L’espace du temps où les époux feront des enfants, et où l’on veillera sur eux à cet égard, sera de dix ans ; on ne l’étendra point au-delà, lorsque le mariage aura été fécond. Ceux qui durant cet intervalle n’auraient point eu d’enfants, seront séparés pour le bien commun de l’un et de l’autre, après qu’on aura pris l’avis de leurs parents et des matrones préposées à ce sujet. S’il s’élève quelque doute sur ce qui est convenable et avantageux au mari ou à la femme, on prendra pour juges dix [784c] d’entre les gardiens des lois, et l’on s’en tiendra à leur décision. Les matrones seront chargées aussi de visiter les jeunes mariés qui se comporteraient mal, et d’employer successivement la douceur et les menaces pour les tirer du désordre et de l’ignorance où ils sont. Si elles ne peuvent y réussir, elles porteront leurs plaintes aux gardiens des lois, qui range-