avant qu’ils aient des enfans. Quelle sera-t-elle dans une ville qui doit se distinguer entre toutes les autres villes ? Ce que nous avons à dire sur ce sujet, n’est point l’article le plus facile de notre législation : et quelque difficulté que nous ayons déjà éprouvée sur plusieurs autres points, la foule aura encore bien plus de répugnance à se soumettre à celui-ci. Toutefois, mon cher Clinias, il faut dire sans balancer ce que nous jugeons conforme à la droite raison et à la vérité.
Assurément.
[780a] Ce serait une erreur de penser qu’il suffit que les lois règlent les actions dans leur rapport avec l’ordre public, sans descendre, à moins de nécessité, jusque dans la famille : qu’on doit laisser à chacun une liberté parfaite dans la manière de vivre journalière, qu’il n’est pas besoin que tout soit soumis à des règlemens, et de croire qu’en abandonnant ainsi les citoyens à eux-mêmes dans les actions privées, ils n’en seront pas pour cela moins exacts observateurs des lois dans l’ordre public. A quoi tend ce préambule ? Le voici. Nous voulons que les nouveaux mariés [780b] prennent leurs repas dans des sal-