honte ceux qui dans le mariage n’ont en vue que les richesses, sans les contraindre par une loi écrite.
Voilà ce que nous avons à dire par forme d’exhortation sur le mariage. Il faut joindre à ceci ce qui a été dit précédemment, que chaque citoyen doit tendre à se perpétuer en laissant après soi une postérité qui lui succède dans le culte qu’il rendait aux [774a] dieux. On pourrait ajouter à ce prélude bien des choses touchant le mariage et la manière de le contracter. Si quelqu’un refuse de se soumettre à la loi, et qu’il veuille vivre dans notre ville comme un étranger, sans alliance ; si à l’âge de trente-cinq ans accomplis il n’est point marié, il paiera chaque année une âmende de cent drachmes, s’il est de la première classe ; de soixante et dix, s’il est de la seconde ; de soixante, s’il est de la troisième, et de trente, s’il est de la quatrième. Cet argent sera consacré à [774b] Junon. S’il ne paie point exactement à chaque terme, il sera condamné au décuple. L’économe de la déesse exigera cette amende ; s’il manque à le faire, on la lèvera sur ses propres biens, et dans les comptes que chaque économe rendra, on fera mention de cet article. Telle est l’amende pécuniaire établie contre ceux qui refuseraient de prendre aucun engagement. A l’égard des honneurs, ils n’en