tes[1] soit agronomes, [763c] s’ils veulent un jour contribuer efficacement à la conservation de leur patrie.
L’ordre des choses demande à présent que nous passions à l’élection des agronomes et des astynomes. Ainsi, après les soixante agronomes nous créerons trois astynomes qui, partageant entre eux les douze parties de la ville, comme les précédents auront partagé le territoire, auront soin des rues, et des grands chemins qui aboutissent à la ville, aussi bien que des édifices, [763d] afin qu’on les bâtisse tous conformément aux lois. Ils prendront soin aussi des eaux, qui leur seront envoyées et conduites en bon état jusqu’à la ville par les gardes de la campagne, et ils les distribueront dans les différentes fontaines publiques, dans la quantité et la pureté convenables, en sorte qu’elles contribuent également à l’ornement et à l’utilité de la ville. Il faut que ces astynomes aient assez de fortune et de loisir pour se consacrer entièrement au bien public. C’est pourquoi tous les citoyens réunis choisiront dans la première classe celui qu’ils voudront proposer pour astynome. [763e] Après les
- ↑ Ceux qui à Lacédémone faisaient la Criptie. Voyez le livre I, page 25.