quelque injustice envers ceux dont ils sont chargés de prendre soin, soit en violant l’égalité dans la distribution des corvées, [762a] soit en s’emparant de force et contre le gré des maîtres, des instruments du labourage, soit en recevant des pressens faits en vue de les corrompre, soit en blessant la justice dans la décision des différends : ceux qui se seront laissé séduire seront flétris ignominieusement à la vue de tous les citoyens ; pour les autres injustices dont ils se seraient rendus coupables, ils se soumettront au jugement des voisins et des habitants du lieu même où le délit aura été commis, lorsque le dommage n’excédera pas une mine ; dans les accusations plus graves, [762b] ou même dans les plus petites, lorsqu’ils refuseront d’acquiescer au jugement, dans l’espérance d’échapper aux poursuites, parce qu’ils changent de lieu tous les mois, celui qui se dit lésé portera sa plainte devant les tribunaux publics ; et s’il gagne sa cause, il fera payer à l’accusé le double de la somme à laquelle il n’avait pas voulu se soumettre de bon gré. Les agronomes et leurs gardes vivront de la manière suivante pendant les deux années de leur charge. D’abord en chaque [762c] lieu il y aura pour eux des salles à manger communes : quiconque aura été prendre son repas ailleurs, même un seul jour,
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