dommage, et, afin que le bon ordre soit exactement observé tant dans l’enceinte de la ville que dans les faubourgs, il est nécessaire d’établir trois sortes de magistrats ; des astynomes pour les choses que nous venons de dire, des agoranomes pour la police du marché, des prêtres pour celle des temples. On ne touchera point au sacerdoce de ceux ou de celles qui l’auront reçu de leurs ancêtres [759b] comme un héritage. Mais si, comme il doit naturellement arriver aux villes nouvellement fondées, personne ou presque personne n’est revêtu de cette dignité, on établira où il en sera besoin des prêtres et des prêtresses pour le service des dieux. La création de toutes ces charges se fera en partie par voie de suffrage, et sera laissée en partie à la décision du sort ; et on aura soin que le peuple y intervienne aussi bien que ce qui n’est pas peuple, dans le pays et dans la ville, afin d’entretenir l’amitié et le concert entre tous les citoyens. Ainsi, pour ce qui regarde les choses sacrées, laissant au dieu le choix de ceux qui lui sont agréables, [759c] on s’en remettra à la décision du sort : mais on examinera soigneusement celui à qui le sort aura été favorable, d’abord s’il n’a point quelque défaut de corps, et si sa naissance est sans reproche : ensuite, s’il est d’une famille
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/481
Cette page n’a pas encore été corrigée