Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/469

Cette page n’a pas encore été corrigée

posée[1] ? Ne voyons-nous pas que dans les villes nouvellement formées, autant il est nécessaire d’avoir des personnes qu’on puisse charger de ce soin, autant il est impossible de les tirer des rangs des magistrats qui n’existent pas encore ? Il en faut cependant trouver à quelque prix que ce soit, et encore non pas des hommes ordinaires, mais du premier mérite. Car, selon le proverbe, le commencement est la moitié de l’ouvrage ; tout le monde s’accorde à donner des éloges à un beau commencement ; mais, dans l’affaire présente, il me paraît que c’est plus de la [754a] moitié du tout, et que le succès en ce genre n’a jamais été loué autant qu’il le mérite.

CLINIAS.

Tu as parfaitement raison.

L’ATHÉNIEN

Puisque nous sommes persuadés de cette vérité, ne passons pas un point si essentiel sans nous être éclairés sur la manière dont il faudra s’y prendre. Pour moi, je ne vois dans le cas où nous sommes qu’un expédient également nécessaire et avantageux.

  1. Voyez la note de la page 303.