Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/468

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la manière suivante. Tous ceux qui portent les armes en qualité de fantassins ou de cavaliers, et qui ont déjà été à la guerre, selon l’ordre de leur âge, auront droit de suffrage dans l’élection des magistrats. L’élection se fera dans le temple estimé [753c] le plus saint de toute la ville. Chacun déposera sur l’autel du dieu son suffrage écrit sur une tablette, avec le nom de celui qu’il choisit, de son père, de sa tribu et du dème qu’il habite : il y joindra aussi son propre nom avec les mêmes détails. Le premier venu qui jugera que quelque suffrage n’est pas donné dans la forme convenable, pourra le prendre dessus l’autel, et l’exposer dans la place publique au moins durant trente jours. Les magistrats, après avoir recueilli les noms des trois cents qui auront eu plus de voix, les montreront [753d] à toute la ville, qui fera à son gré un nouveau choix parmi ces trois cents ; les noms des cent préférés seront encore mis sous les yeux de tous les citoyens, qui choisiront encore entre ces cent personnes, en allant de divisions en divisions, et les trente-sept qui auront le plus de suffrages seront déclarés magistrats. Mais à qui nous adresserons-nous, Clinias et Mégille, pour présider [753e] aux élections des magistrats et à l’épreuve qui leur est im-