qui ne sera d’aucune valeur aux yeux des étrangers[1]. Quant à celle qui a cours dans la Grèce entière, il en faudra pour les expéditions militaires, pour les voyages, comme les ambassades et les missions publiques qui peuvent être nécessaires, lorsqu’on veut envoyer quelqu’un quelque part ; pour ces dépenses l’État doit toujours avoir de la monnaie grecque. Si quelque particulier se trouve dans la nécessité de voyager, qu’il ne le fasse qu’après en avoir obtenu la permission du magistrat ; et s’il lui reste à son retour quelques pièces de monnaie étrangère, qu’il les porte au trésor public pour en recevoir la valeur en espèces du pays. Si l’on découvre que quelqu’un a détourné cet argent, que la confiscation ait lieu ; que celui qui, l’ayant su, ne l’aura pas déféré aux magistrats, soit sujet aux mêmes imprécations et aux mêmes opprobres que le coupable, et de plus condamné à une amende non moindre que la monnaie étrangère qui aura été importée. Il est également défendu à celui qui marie sa fille de lui donner une dot,
- ↑ A Sparte la monnaie était de fer. On faisait la visite des maisons pour découvrir s’il y avait de l’or ou de l’argent caché, et on punissait les coupables. Xénophon, Rép. de Lacédémone, VIII, 5. Polybe, VI, 47. Plutarque, Vie de Lycurgue