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causera peut-être d’abord quelque surprise à ceux qui nous entendront. Cependant après y avoir réfléchi et en avoir fait l’essai, ils verront que si le gouvernement que nous allons établir n’est point le meilleur de tous, il ne le cède qu’à un seul. Peut-être aussi que quelques uns auront peine à s’en accommoder, faute d’être accoutumés à un législateur qui ne prend pas un ton absolu et tyrannique. Le mieux est de proposer la meilleure forme de gouvernement, puis une seconde, puis une troisième ; et d’en laisser le choix à qui il appartient de décider. C’est aussi le parti que nous allons prendre, en exposant le gouvernement le plus parfait, puis le second, puis le troisième, et en accordant la liberté du choix à Clinias, et à tous ceux qui, prenant part à une pareille délibération, voudront conserver, chacun suivant son inclination, ce qu’ils auront trouvé de bon dans les lois de leur patrie.

L’État, le gouvernement et les lois qu’il faut mettre au premier rang sont ceux où l’on pratique le plus à la lettre, dans toutes les parties de l’État, l’ancien proverbe qui dit que tout