Mais comment s’y prendre pour faire un juste partage ? Il est nécessaire, en premier lieu, de déterminer le nombre des citoyens, ensuite de les distribuer en différentes classes, après être convenu du nombre et de la nature de ces classes ; enfin il faut diviser la terre et les habitations en portions égales autant qu’il se pourra. Il n’y a point d’autre moyen de régler au juste combien notre cité doit avoir de citoyens, que d’avoir égard à l’étendue de son territoire et aux villes circonvoisines. Pourvu que le territoire suffise à l’entretien d’une certaine quantité d’habitans modérés dans leurs désirs, il est assez grand, et il ne faut pas l’étendre au-delà. Pour la quantité d’habitans, elle doit être telle qu’ils puissent, en cas d’attaque, se défendre contre les habitans des cités voisines, et qu’ils ne soient pas tout-à-fait hors d’état de les secourir si ceux-ci étaient attaqués par d’autres. Nous fixerons ce nombre de parole et d’effet, quand nous aurons vu quel est le territoire de notre ville et quelles sont les forces de ses voisins. Pour le présent, nous ne le déterminerons que par forme d’exemple et de modèle, afin de n’être point arrêtés dans l’exposition de notre plan de législation. Que les citoyens entre lesquels se fera le partage des terres, et qui combattront pour la défense de
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