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l'une est l’établissement des magistratures ; l’autre, les lois selon lesquelles les magistrats doivent gouverner.

Mais, avant d’en venir à ces deux points, il est à propos de faire l’observation suivante. Aucun berger, aucun pâtre, aucun homme qui élève des chevaux ou autres animaux semblables, ne consentira jamais à en prendre soin, qu’auparavant il n’ait épuré chacun de ses troupeaux de la manière convenable. Il commencera donc par séparer les bêtes saines et vigoureuses de celles qui sont faibles et malades ; et, reléguant celles-ci parmi d’autres troupeaux, il donnera ses soins aux autres, persuadé qu’à moins de cela la peine qu’on prendrait pour cultiver des corps ou des âmes mal constituées ou gâtées par une mauvaise éducation, serait vaine et superflue, et que la partie malade ou vicieuse ne tarderait point à corrompre la partie saine et entière, si on n’usait de cette précaution. La chose est moins importante à l’égard des animaux, et elle mérite au plus que nous en parlions ici par manière d’exemple ; mais lorsqu’il s’agit des hommes, le législateur ne saurait apporter trop d’attention à rechercher et à bien expliquer ce qui concerne la manière d’épurer un État, et les autres fonctions de son emploi. Voici ce qu’on peut