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ne crois pas qu’une pareille maxime puisse être regardée comme une loi.

CLINIAS.

Ce que tu dis là est très vrai.

L’ATHÉNIEN.

Notre législateur ne mettra-t-il point quelque préambule semblable à la tête de chaque loi, ou se bornera-t-il à marquer ce qu’on doit faire ou éviter ? Et après avoir menacé d’une peine les contrevenants, passera-t-il tout de suite à [720a] une autre loi, sans ajouter aucun motif propre à persuader ses concitoyens, et à leur adoucir le joug de l’obéissance ? Et comme les médecins traitent les maladies, celui-ci d’une façon, celui-là d’une autre... Mais avant d’achever cette comparaison, rappelons-nous l’une et l’autre manière de traiter les malades ; ensuite nous ferons au législateur la même prière que feraient des enfants à un médecin, d’employer pour leur guérison les remèdes les plus doux. Que veux-je dire ? Vous savez qu’il y a deux sortes de médecins, les médecins proprement dits, et des gens à leur service à qui l’usage donne aussi le nom de médecins.

[720b] CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Ceux-ci, soit qu’ils soient libres ou esclaves,