Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/399

Cette page n’a pas encore été corrigée

tous ces objets, [718c] et pour lui et pour ceux à qui ses lois sont destinées, ne laissant rien échapper autant qu’il se pourra ; et qu’ensuite seulement il songe à faire des lois. Mais à quelle vue générale ramener tant d’objets différents ? Il n’est pas très aisé de les réunir tous sous une seule idée, comme en un modèle ; essayons cependant de trouver quelque point fixe auquel nous puissions nous arrêter.

CLINIAS.

Parle.

L’ATHÉNIEN.

Je voudrais que nos citoyens se portassent avec toute la docilité possible à la pratique de la vertu ; et il est évident que c’est à quoi le législateur tâchera de les amener dans toute la suite de ses lois.

[718d] CLINIAS.

Sans contredit.

L’ATHÉNIEN.

Il me parait que ce langage, s’il s’adresse à une âme qui n’est pas tout-à-fait sauvage, peut la rendre plus douce et plus docile aux leçons qu’il renferme ; et ce serait toujours un grand avantage, si nous réussissions à être écoutés, sinon avec beaucoup, du moins avec un peu de bienveillance et par conséquent de docilité. On