que lui présente une main souillée de crimes. Tous les soins que les méchants se donnent pour gagner la bienveillance des Dieux sont donc inutiles, tandis que ceux de l’homme juste sont favorablement accueillis. Tel est le but auquel nous devons viser. Mais quels sont, si j’ose ainsi parler, les traits qu’il nous y faut adresser, et quelle est la voie la plus droite pour y atteindre ? Il me semble d’abord qu’après les honneurs dus aux dieux habitants de l’Olympe et aux dieux protecteurs de l’État, on atteindra le but de la vraie piété en immolant aux dieux souterrains des victimes du second ordre en nombre pair et les parties de ces victimes qui sont à gauche, [717b] réservant pour les dieux célestes les victimes du premier ordre en nombre impair et les parties qui sont à droite[1]. Après les Dieux, le sage rendra un culte convenable aux démons, puis aux héros. Les dieux de chaque famille auront aussi des autels particuliers, avec un culte prescrit par la loi. Ensuite il faut honorer les auteurs de nos jours pendant leur vie ; c’est la première, la plus grande, la plus indispensa-
- ↑ Pratique pythagoricienne. Voyez Plutarque, Vie de Numa; Porphyre, Vie de Pythagore ; et Meursius, Denarius Pythagoricus.