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L’ATHÉNIEN.

Nullement. Mais je mets au premier rang la tyrannie ; au second, le gouvernement monarchique ; au troisième, une certaine espèce de démocratie ; au quatrième, l’oligarchie, qui de sa nature est la moins propre à donner naissance à ce gouvernement parfait, parce que c’est dans l’oligarchie qu’il y a le plus de maîtres. Ce changement en effet ne peut s’opérer qu’autant qu’il se rencontrera un vrai législateur, et qu’il exercera en commun l’autorité avec ceux qui peuvent tout dans l’État. [711a] Ainsi, quand l’autorité est rassemblée sur le plus petit nombre de têtes qu’il est possible, et qu’elle est par conséquent plus absolue, ce qui est le propre de la tyrannie, le changement ne peut être que très prompt et très facile.

CLINIAS.

Comment cela ? Nous ne comprenons pas ta pensée.

L’ATHÉNIEN.

Je vous l’ai cependant expliquée, non pas une fois, mais plusieurs. Peut-être n’avez-vous jamais vu ce qui se passe dans un État gouverné par un tyran.

CLINIAS.

Non ; et je ne suis point curieux d’un pareil spectacle.