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L’ATHÉNIEN.

Adressons-lui donc la parole : [709e] Législateur, dis-nous quelles conditions tu exiges, et dans quelle situation tu veux qu’on te remette un État pour pouvoir te promettre du reste que tu lui donneras de sages lois ? Que faut-il ajouter à cela ? Ferons-nous répondre le législateur ? le ferons-nous ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Voici ce qu’il dira. Donnez-moi un État gouverné par un tyran, que ce tyran soit jeune, qu’il ait de la mémoire, de la pénétration, du courage, de l’élévation dans les sentiments ; et afin que toutes ces qualités puissent être utiles, qu’il y joigne cette autre qualité qui, [710a] comme nous l’avons dit plus haut, doit accompagner toutes les parties de la vertu.

CLINIAS.

Il me semble, Mégille, que par cette qualité, qui doit marcher de compagnie avec les autres, l’étranger entend la tempérance, n’est-ce pas ?

L’ATHÉNIEN.

Oui, la tempérance, mon cher Clinias, et dans son sens vulgaire et non pas dans le sens