tre les Messéniens, et arrêtés peut-être par d’autres obstacles qu’on allègue, et sur lesquels nous ne savons rien de certain, arrivèrent-ils le lendemain de la bataille de Marathon[1]. On apprit ensuite que le roi de Perse faisait de grands préparatifs, et qu’il était plus animé que jamais contre les Grecs. Mais à quelque temps de là arriva la nouvelle de la mort de Darius, qui laissait l’empire à son fils, jeune, ardent, et déterminé [699a] à poursuivre les desseins de son père. Les Athéniens, persuadés que tout cet appareil les regardait particulièrement, à cause de ce qui s’était passé à Marathon, en apprenant après cela que ce prince avait fait percer le mont Athos, qu’il avait joint les deux rivages de l’Hellespont, et que le nombre de ses vaisseaux était prodigieux, crurent qu’il ne leur restait plus aucune espérance de salut ni du côté de la terre ni du côté de la mer. Du côté de la terre, ils ne comptaient sur le secours d’aucun peuple de la Grèce ; et se rappelant qu’au temps de la première invasion des Perses et du ravage d’Erétrie, personne n’était venu se joindre à eux, ni partager leurs dangers[2], [699b] ils craignaient avec
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