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à en faire des pasteurs robustes, en état de coucher en plein air, de soutenir des veilles et de faire des expéditions militaires. Il souffrit que des femmes et des eunuques élevassent [695b] ses enfants à la manière des Mèdes, dans le sein des plaisirs qu’on prend pour le bonheur. Aussi cette éducation dissolue eut-elle les suites qu’on devait en attendre. A peine les enfants de Cyrus furent-ils montés sur le trône après sa mort, avec leurs habitudes de mollesse et de dissolution, qu’un des deux frères tua l’autre, jaloux d’avoir en lui un égal. Ensuite Cambyse, devenu furieux par l’excès du vin et faute de toute espèce de lumières, fut dépouillé de ses États par les Mèdes et par l’eunuque, ainsi qu’on l’appelait, auquel il était devenu un objet de mépris par ses extravagances[1].

[695c] CLINIAS.

C’est du moins ce qu’on raconte, et il y a toute apparence que ces faits sont véritables.

L’ATHÉNIEN.

On raconte aussi qu’après cela l’empire revint aux Perses par la conspiration de Darius et des sept Satrapes[2].

  1. Voyez Hérodote, m, 61-68.
  2. Idem, ibid., 70-80. Justin, I, 10.