à faire la guerre, il laissa aux femmes le soin d’élever ses enfants ; et que celles-ci, les considérant comme des êtres parfaits et accomplis dès le berceau, et n’ayant besoin d’aucune culture, ne souffrirent pas que personne osât les contredire en rien, et obligèrent tous ceux qui les approchaient d’approuver toutes leurs paroles et leurs actions ; telle est l’éducation qu’elles leur donnèrent.
Belle manière d’élever des enfants !
On ne devait pas en attendre une autre de femmes, de princesses, parvenues depuis peu à une si haute fortune, dans l’absence des hommes, occupés ailleurs par la guerre et les périls.
Cela est en effet fort naturel.
Ainsi tandis que Cyrus leur père acquérait pour eux des troupeaux de toute espèce, et même d’hommes et de mille autres choses, [695a] il ne se doutait pas que ceux auxquels il devait en laisser la conduite ne recevaient pas l’éducation de leur père, celle des Perses, peuple pasteur sorti d’un pays sauvage ; éducation dure, propre