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grands et petits, jeunes et vieux, c’est aussi nécessairement ce que nous demandons sans cesse aux dieux.

MÉGILLE.

D’accord.

[687d] L’ATHÉNIEN.

Nous souhaitons aussi à ceux qui nous sont chers ce qu’ils se souhaitent à eux-mêmes.

MÉGILLE.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Un jeune enfant n’est-il pas cher à son père ?

MÉGILLE.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Cependant n’est-il pas mille occasions où un père conjurerait les Dieux de ne point accorder à son fils ce qu’il leur demande ?

MÉGILLE.

Tu veux dire apparemment lorsque ce fils n’a point encore l’usage de la raison.

L’ATHÉNIEN.

Bien plus ; lorsqu’un père vieux ou peu sensé, [687e] et n’ayant aucune idée du juste et du beau, forme des vœux ardents dans une disposition d’esprit semblable à celle où se trouvait Thésée à l’égard de l’infortuné Hippolyte ; crois-tu que son