Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/321

Cette page n’a pas encore été corrigée
L’ATHÉNIEN.

Lorsqu’en voyant les grands biens d’un homme, le rang illustre que lui donne sa naissance, et autres avantages de cette nature, on dit que cet homme serait heureux s’il savait en bien user, veut-on dire autre chose, sinon que cela le met en état de remplir tous ses désirs, ou du moins la plupart, et les plus importants ?

MÉGILLE.

Il me paraît qu’on ne veut pas dire autre chose.

[687c] L’ATHÉNIEN.

Mais un désir commun à tous les hommes, n’est-ce pas celui-là même dont nous parlons, et que le discours présent nous force à reconnaître.

MÉGILLE.

Quel désir ?

L’ATHÉNIEN.

Celui qui a pour objet que toutes choses arrivent au gré de notre âme, et sinon toutes, du moins celles qui sont compatibles avec la condition humaine.

MÉGILLE.

J’en conviens.

L’ATHÉNIEN.

Et puisque c’est là ce que nous voulons tous,