Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/309

Cette page n’a pas encore été corrigée
L’ATHÉNIEN.

Après une assez longue digression sur la musique et sur l’usage des banquets, nous voilà retombés, par je ne sais quel heureux hasard, dans notre première conversation sur les lois, et le discours nous fournit de nouveau, pour ainsi dire, la même prise ; car il nous ramène aux institutions [683a] de Lacédémone, que vous trouvez si excellentes ainsi que celles de Crète, qui leur ressemblent beaucoup. La longue digression que nous avons faite, nous a procuré l’avantage de passer en revue diverses formes de gouvernements et d’établissements politiques. Nous avons considéré trois différents gouvernements, nés, comme nous le croyons, les uns des autres, et qui se sont succédés à des distances de temps presque infinies. Voici maintenant un quatrième gouvernement, ou, si vous voulez, un peuple qui s’organise, et dont l’organisation dure encore aujourd’hui. [683b] Toutes les considérations auxquelles nous nous sommes livrés jusqu’ici nous aideront peut-être à connaître ce qu’il y a de bon ou de mauvais dans la constitution de ce peuple, quelles lois y conservent ce qui s’y conserve, et quelles lois détruisent ce qui en périt ; enfin par quels changements et quelles substitutions on pourrait parvenir à en faire un gou-