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primé de ne pouvoir le conserver dans sa pureté absolue. Il y a dans toutes les parties des Lois un retour continuel et comme un soupir vers la République. Supposer qu'elles sont une exécution fidèle des principes de la République, c'est assurément les méconnaître ; mais c'est les méconnaître bien plus encore, que de supposer qu'elles sont en contradiction avec elle. Leur caractère propre est dans une juste mesure de ressemblances et de différences. Un examen détaillé des Lois nous montrera les unes et les autres sous toutes leurs faces.

Les Lois forment une vaste composition d'une régularité parfaite ; mais cette régularité ne se révèle qu'à une étude approfondie, et mille digressions apparentes semblent briser à tout moment le fil de la discussion à des yeux inattentifs ou peu exercés. Ce désordre est l'artifice même de