Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/273

Cette page n’a pas encore été corrigée

vrages de musique ne sont qu’imitation [668c] et représentation. N’est-ce pas de quoi tomberont aisément d’accord les poètes, les spectateurs et les acteurs ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Par conséquent, pour ne point se tromper sur chacun de ces ouvrages, il faut connaître ce qu’il exprime ; car si l’on ne connaît point la chose même qu’il veut rendre et dont il est la représentation, il n’est pas possible de bien juger s’il a atteint son but, ou s’il l’a manqué.

CLINIAS.

Comment cela se pourrait-il ?

[668d] L’ATHÉNIEN.

Mais si on ne peut juger de la justesse et de la vérité d’un ouvrage, comment juger de sa beauté ? Je ne m’explique point assez clairement : peut-être me ferai-je mieux entendre de cette manière.

CLINIAS.

De quelle manière, s’il te plaît ?

L’ATHÉNIEN.

Il y a un nombre infini d’imitations qui s’adressent à la vue.